Si on observe et si on analyse les chantiers actuels (construction de bâtiments ou aménagements divers), on prend forcément conscience de leurs atteintes à l’environnement : importante consommation d’énergie, épuisement des ressources naturelles, fortes émissions de CO2, pollutions, dégradation des paysages, faible qualité patrimoniale… à cause de la mauvaise gestion des terres de terrassement, des décharges, des carrières, des transports, et d’une manière générale de la lourde chaîne industrielle du bâtiment.
Or nous savons depuis longtemps que « la construction actuelle basée sur l’utilisation massive du béton et de l’acier va devoir faire face aux nouvelles directives de protection de l’environnement (forte diminution des rejets de CO2, suppression des mises en décharge et limitation des stockages des terres sur site, préservation des ressources: limitation des carrières et des prélèvements dans les lits de rivières…) »(Extrait article scientifique Morel JC – Mesbah A – Oggero M – Walker P – 2001)
Quelques chiffres sur ces sujets, en France:
. Les secteurs du transport et du bâtiment sont ceux qui émettent le plus de Gaz à effet de serre (G.E.S). Pour le bâtiment, entre 1990 et 2004, les émissions de G.E.S ont progressé de +22,3% (info RT2005), alors que le plan Climat2004 s’inscrit dans l’objectif de division par 4 d’ici 2050.
. Le bâtiment consomme 43% de la consommation d’énergie totale (source Ademe 2005)
. Sur 849 Mt de déchets annuels, 343 Mt proviennent du secteur du BTP (source Ademe 2005)
. 80 Mt est le volume de terre de déblais extrait en France en un an de nos jours,
. 45 Mt est le volume de terre de déblais qui sera évacué du vaste chantier du Grand Paris en 15 ans.